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S'auto-éditer, c'est presque un métier !

Dernière mise à jour : 19 oct. 2019

Tout le monde le sait : écrire un roman est un exercice de longue haleine.

Mais publier et promouvoir un livre demande encore plus de persévérance.

Voici mes premières impressions sur mon expérience de l’auto-édition.

Avoir son manuscrit sélectionné et publié aux frais d’un éditeur relève de considérations aléatoires et mystérieuses qui échappent aux auteurs. Ayant reçu des réponses incertaines m’invitant à patienter, j’ai préféré ne pas attendre.

Pour autant, je n'ai pas cédé, par dépit, aux sirènes des éditeurs à compte d’auteur, nombreux sur Internet à afficher des promesses alléchantes pour les nouveaux écrivains. Ils ont mauvaise réputation car ils facturent chèrement des prestations trop souvent décevantes.


D’autres sites se démarquent et promeuvent l’auto-édition comme une solution alternative sérieuse et gratuite. Je me suis intéressé à Bookelis.com, Iggybook.com, Librinova.com, Publishroom.com, MonBestSeller.com et TheBookEdition.com.

Certains, comme ce dernier, filiale de Reprocolor, sont d’abord des imprimeurs. D’autres se présentent comme d’anciens professionnels de l’édition désireux d’offrir aux nouveaux auteurs inconnus les solutions pour publier leur livre. Tous proposent une gamme de prestations en ligne, initialement gratuites, puis payantes pour celles qui demandent du temps ou présentent une indéniable plus-value.

Le blog Publiersonlivre.fr fait une comparaison des principales plateformes d'auto-édition.


Personnellement j’ai été content de disposer de ces solutions en ligne pour finaliser mon livre. C'est une véritable alternative, accessible et sans filtre, à l'édition.

Toutefois, tous ces sites oublient de souligner que dans auto-édition, il y a « auto », autrement dit « débrouille-toi toi-même ». Do it yourself !

Il faut le dire : ce n’est pas si simple. Il faut avoir du temps et un minimum de compétences en traitement de textes et d’images pour obtenir un résultat satisfaisant et gratuit.

Après inscription, toutes les plateformes d’auto-édition proposent de suivre un parcours d’enregistrement : donner les renseignements sur l’auteur et sur le livre, choisir si l’on veut un livre papier ou numérique, télécharger le texte, télécharger l’image de la couverture, fixer un prix, choisir des modalités de diffusion et demander la validation.


Pour ma part, j’ai transformé moi-même mon texte dans les divers formats demandés (PDF, ePub) et conçu les couvertures avec des illustrations originales pour m’épargner les droits.

La mise en forme d’un document Word en ePub peut être laborieux, car le format ePub ne supporte pas les options automatiques du traitement de texte. Par exemple, il faut ressaisir manuellement tous les styles de paragraphes automatisés ou les numéros de chapitres.

Il faut aussi être patient. Les délais de réaction des prestataires peuvent être longs, soit parce qu’on vous a oublié, soit parce que la validation des fichiers n’est effectuée qu’une fois par semaine. Imaginez si on ne vous signale un seul défaut à corriger par semaine, la validation peut nécessiter quelques semaines !

Il faut aussi prendre en considération les prestations complémentaires de promotion des livres. Au départ, l’offre de Bookelis.com me séduisait, parce qu’elle comprend un service payant de diffusion dans le réseau de librairies Hachette, qui me semblait une réelle plus-value. J’ai aussi vu que Librinova.com propose des packs intégrant une gamme d’accompagnements, de la publication numérique au « pack prestige » incluant des communiqués de presse ou un contact avec la blogosphère.


Finalement, mes livres sont imprimés par TheBookEdition.com. Un peu par hasard, car c’est le parcours d’enregistrement que j’ai achevé en premier. J’ai trouvé que l’accompagnement est minimal. Si le fichier ne passe pas, un message vous indique qu’il faut respecter les consignes et vous invite à requérir un service payant. Une page de FAQ est mise à la disposition des plus acharnés. Il n’est pas prévu de contacts par téléphone et les réponses aux courriels sont souvent inadéquates. Cependant, je suis satisfait de la qualité de l’impression (heureusement, puisque c’est leur métier) et du référencement du livre via Google, très efficace. Petit conseil : il vaut mieux effectuer simultanément la transmission des fichiers pour l’impression papier et aux format PDF et ePub, pour qu’ils apparaissent sur la même page du site. Enfin, pour la promotion, TheBookEdition.com propose de créer des bannières, facile à insérer dans son site web personnel. Par contre, la conception des marque-pages ne semble pas personnalisable.


J’ai procédé aux démarches en ligne à la Bibliothèque nationale de France dont le site de dépôt légal est ergonomique. A noter que l’envoi du livre à la BNF bénéficie de la franchise postale.