Lecture : "La Mort de la terre" de JH Rosny
Dernière mise à jour : 14 sept. 2021
Quatrième de couverture
La terre, dans plusieurs millénaires : partout le désert, hormis quelques oasis où une poignée d'hommes tente de survivre. Qu'un tremblement de terre advienne, entraînant la diminution des réserves d'eau, et c'est le genre humain qui est menacé. Mais tous ne plient pas devant la fatalité : mû par l'amour d'Érê, Targ part à la recherche d'un site habitable, où sa famille et lui pourront vivre libres.
Mon avis
Je suis peu habitué à lire la science-fiction esquissant un futur très lointain. Je conseille néanmoins ce court roman qui a le mérite de dater de 1912 et d'être l'un des premiers romans apocalyptiques. Il est d'une remarquable actualité en abordant des cataclysmes écologiques (disparition de l'eau) et remplacement de l'humanité par une autre espèce. Il pose froidement la question du choix entre résignation ou lutte pour la survie de l'humanité et la réponse n'est pas très optimiste. On mesure la culture et l'imagination de JH Rosny, qui avait écrit, l'année précédente, le livre sur la préhistoire "La guerre du feu".
Extrait
Puis, la terre laissa prospérer l'homme : son règne fut le plus féroce, le plus puissant -- et le dernier. Il fut le destructeur prodigieux de la vie. Les forêts moururent et leurs hôtes, sans nombre, toute bête fut exterminée ou avilie. Et il y eut un temps ou les énergies subtiles et les minéraux obscurs semblèrent eux-mêmes esclaves ; le vainqueur capta jusqu'à la force mystérieuse qui a assemblé les atomes.