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Lecture : "Autoportrait de Van Eyck"

Dernière mise à jour : 8 mars 2020

Je viens de lire le livre « Autoportrait de Van Eyck » de Elisabeth Belorgey (2000).

L’histoire :

Ne distinguant plus les couleurs, le peintre Van Eyck rédige une autobiographie sincère, mais nostalgique et assez terne. Au fil des pages, il nous raconte sa vie de manière chronologique, ses maîtres en peinture, ses clients et ses seigneurs. Il se plaint beaucoup de ses erreurs et malheurs, sa relation difficile avec son frère, ses amitiés et amours perdus et surtout de son incapacité définitive à peindre. Il passe sous silence les années de bonheur sans remous.


Mon avis :

J’ai enchaîné ce livre portrait après « Le valet de peinture » de J.D. Baltassat. Même si ce dernier relate qu’un court épisode de la vie de Van Eyck, j’ai noté des divergences à propos de la chronologie ou de l’entourage du peintre qui démontrent que peu de choses sont sûres à son sujet.

E. Belorgey imagine une vie de Van Eyck à la première personne, avec détachement et pudeur. Elle peint le portrait d’un artiste ambitieux, conscient de ses qualités, orgueilleux et qui veut laisser sa marque dans l’histoire. Le roman évoque moins la magie de l’acte créatif que l’état sensoriel du peintre quand il parvient à travailler. « Autoportrait de Van Eyck » est un roman ennuyeux, même si on s’intéresse au peintre et à son époque.

Il faut toutefois reconnaître le mérite de l’écrivain qui, après un travail documentaire pour reconstituer une vie d’artiste dont on sait si peu, s’affranchit de son approche d’historien pour étoffer le récit d’anecdotes et de longues introspections, sur la base de faits ténus et incertains.

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