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Il y a 20 ans, Loyola de Palacio vantait les mérites du projet GALILEO

Dernière mise à jour : 14 sept. 2021

C’était à Munich, le 26 avril 2001, à l’occasion du Congrès international sur les systèmes satellites. La vice-présidente de la Commission européenne Loyola de Palacio prononçait un discours qui mettait sur sa rampe de lancement le projet GNSS GALILEO.


« Je suis très heureuse de pouvoir partager avec vous quelques réflexions sur la stratégie de l'Union européenne en matière de navigation par satellites, à savoir "GALILEO".

Lors de sa dernière réunion à Stockholm, le Conseil européen a pleinement soutenu l'approche de la Commission européenne sur Galileo. Le Conseil des ministres des Transports a par la suite adopté une résolution permettant de faire avancer le programme et en particulier la phase de développement de Galileo, en étroite coopération avec l'Agence spatiale européenne. »


Loyola de Palacio expliqua les raisons pour lesquelles GALILEO est d'une telle importance pour l'Europe. Elle présenta à quoi le système devait ressembler et comment il serait financé, géré et contrôlé. Elle énonça l’articulation avec les systèmes GPS américain et GLONASS russe.


« GALILEO ne doit cependant pas être uniquement conçu comme un "concurrent" des systèmes déjà existants. Il doit, en plus d'assurer notre indépendance, être considéré comme un élément compatible et complémentaire aux systèmes existants. Il renforcera par exemple énormément la réception des signaux dans les villes. »


Il était alors envisagé que le secteur privé investisse de manière significative dans GALILEO et participe à un véritable partenariat public-privé. Loyola de Palacio annonça : « Les grands industriels intéressés par GALILEO ont déjà manifesté leur vif intérêt pour le projet dans un protocole d'accord, dans lequel ils ont exprimé leur volonté de collecter entre eux quelque 200 millions d’euros pour la prochaine phase de développement, en tant qu'investissement initial. »


Loyola de Palacio concluait : « Enfin, je voudrais dire que la Commission européenne considère GALILEO comme la réponse appropriée aux défis technologiques auxquels nous sommes confrontés en Europe et comme une possibilité d'apporter une contribution significative au futur système mondial de navigation par satellites. […] À l'instar d’Internet, qui a révolutionné le marché des technologies de l'information, la navigation par satellites pourrait très bien révolutionner le marché des transports et de l'info-mobilité.

Comme pour les projets technologiques européens tels qu'Airbus et Ariane, GALILEO aura besoin de partisans, au sein de la communauté politique et industrielle, qui ont une vision claire et la conviction que les citoyens européens et l'industrie européenne ont besoin d’un système de navigation par satellites indépendant. »

De fait, gouvernements et industriels se disputèrent pendant six ans les retombées économiques du projet. L’Union européenne entretint l’idée d’un partenariat public-privé pour construire et exploiter le système de géolocalisation par satellites, avant d’y renoncer en 2007.

C’est l’un des thèmes qui irrigue les intrigues de mon roman sur le projet GNSS Galileo.

Une longue séquence se déroule à la résidence princière de Munich, au congrès de 2006.


Loyola de Palacio était vice-présidente de la Commission dirigée par l'Italien Romano Prodi (1999-2004). Elle est décédée en 2006.


Photo de Loyola de Palacio par Ricardo Cases


Les extraits des citations ont été traduits en français par l'auteur du blog.

Texte original de l'allocution (en anglais) : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/es/SPEECH_01_189


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