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Déjà se prépare la deuxième génération de satellites pour le GNSS Galileo…

Dernière mise à jour : 14 sept. 2021

Le 28 mai 2021, l’Agence spatiale européenne (ESA) a signé deux contrats pour la conception et la construction du premier lot de douze nouveaux satellites pour la constellation GNSS Galileo.


Les acteurs


L’ESA est chargée de la conception, du développement, de l'approvisionnement, de la qualification des satellites et de l'infrastructure au sol associée. Elle agit en tant que maître d’œuvre, pour le compte de l'Union européenne, propriétaire du GNSS Galileo.

Le GNSS Galileo est exploité par l'Agence européenne pour le programme spatial, EUSPA, basée à Prague. L'ESA et l'EUSPA s'associent pour le développement et l’amélioration de la constellation.


Un lot de 12 satellites


A l’issue d’une procédure de concurrence, les contrats ont été attribués à Thales Alenia Space (Italie) et Airbus Defence & Space (Allemagne) pour construire 12 satellites Galileo de deuxième génération (G2). Le montant global des deux contrats s’élève à 1,47 milliard d'euros.

Galileo 2nd Generation - Thales Alenia Space Airbus

Galileo est déjà le système global de navigation par satellites le plus précis au monde : il offre une précision à l'échelle du mètre à plus de deux milliards d'utilisateurs dans le monde.


« Galileo est un succès majeur pour l'Europe et ces contrats garantissent sa pérennité », commente Paul Verhoef, directeur de la navigation de l'ESA. « La nouvelle génération de satellites intégrera des technologies innovantes pour garantir une précision, une robustesse et une flexibilité sans précédent du système au profit des utilisateurs du monde entier. » A terme, la deuxième génération pourrait offrir un positionnement à l'échelle décimétrique.


Des satellites plus performants


Il est prévu que ces satellites G2 soient lancés dans l’espace à une échéance de moins de quatre ans. C’est un défi, au regard de leurs spécificités et des innovations.


Les satellites G2 seront plus gros que les satellites existants. Pour la première fois, ils seront dotés d’une propulsion électrique pour rejoindre leurs orbites opérationnelles finales.

Des liaisons entre les satellites entre les satellites leur permettront de vérifier régulièrement leurs performances et de réduire leur dépendance vis-à-vis des installations au sol.

Les systèmes embarqués, entièrement numériques, seront conçus pour être facilement reconfigurés en orbite. Ils seront encore mieux protégés contre le brouillage et l'usurpation d'identité des signaux Galileo. Ces innovations permettront d’ajuster les signaux et services pour répondre aux évolutions des besoins des utilisateurs.


Des performances accrues au sol


Concrètement, l’objectif annoncé est d’améliorer l’usage et les performances pour les utilisateurs, au sol. Les équipements de navigation, comme les smartphones, accéderont à une connexion plus rapide, plus précise et plus économe en énergie.

De nouvelles perspectives s’ouvriront pour les voitures autonomes à venir, les drones autonomes et pour le réseau connecté des objets, dénommé « Internet des objets ».

Les satellites G2 amélioreront les services pour la recherche et le sauvetage, en incluant des communications bidirectionnelles pour les personnes en difficulté.

Enfin, un nouveau dispositif de communication d'urgence permettra aux autorités d'avertir les populations de dangers imminents tels que les tsunamis ou les tremblements de terre.


Ces avancées technologiques, développées dans le cadre des programmes de recherche et développement de l'Union européenne et de l'ESA seront ajoutées progressivement au système GNSS Galileo, sans interruption d'aucun de ses services.


Source : ESA http://www.esa.int/Applications/Navigation/ESA_signs_contract_for_new_generation_of_Galileo


Traduction et adaptation : S. Crolard